Les ressources humaines, un défi majeur pour la filière

Au secours, la crise sanitaire repart ! Alors que les rendez-vous professionnels de l’automne ont pu commencer à reprendre leur cours (pages 10 et 16), que tout le monde se projetait sur la succession de Salons – Paysalia (p. 6 et dossier p. 30) puis Sival (numéro spécial le mois prochain) – afin de renouer des contacts physiques, une remontée spectaculaire des contaminations de Covid fait de nouveau planer des doutes­. Rien qui remette vraiment en cause le plaisir attendu de se retrouver, à l’heure où ces lignes sont écrites, mi-novembre, mais de quoi rappeler que si lesmanifestations peuvent­ avoir lieu, ce sera avec des précautions renforcées, loin du relâchement des dernières semaines. Au-delà de ces impacts immédiats, on peut s’interroger sur l’activité de la filière en général : de nouvelles restrictions de circulation pourraient-elles s’allier aux pénuries de matières premières ou à la flambée des prix pour plomber le surcroît d’activité de 2021 ? Pour l’instant, la réponse est non. De nombreux commerces ont bien noté un certain tassement des ventes au cours de l’été et en début d’automne, mais les témoignages recueillis au Salon d’automne du chrysanthème, des jeunes plants et des intrants (p. 12) font état d’une Toussaint qui s’est bien passée et le paysage n’a jamais connu une telle activité. Il faudra prouver dans le temps cette bonne tenue du marché mais, en attendant, la difficulté principale qui guette les entreprises est la rareté de la main-d’œuvre (p.38). Le problème n’est pas nouveau dans les métiers du végétal, mais il s’est accentué et pourrait s’accélérer. Répondre à des attentes en termes d’augmentations de salaires est aussi à prévoir, poussées, entre autres, par l’inflation. À Paysalia, l’une des thématiques mises en avant est la valorisation des métiers, avec un point d’orgue, la finale du concours de reconnaissance des végétaux (p.36). Tous les événements professionnels doivent aussi converger pour aborder cette difficulté. Il ne faut pas s’y tromper : en 2022, ce qui sera le plus difficile à trouver, ce ne seront pas de nouveaux débouchés, mais de nouveaux bras !